Pages

Subscribe:

16/02/2016

Culture de framboises dans mon jardin

Le jardinier amateur peut se procurer trois sortes de framboisiers : à fruits rouges, pourpres et noirs. Il peut aus-si planter des mûriers; les mûres sont différentes des fram-boises à cause du « coeur » qui reste dans le fruit quand elles sont cueillies. Les tiges des framboisiers sont dressées tandis que celles des framboisiers noirs et des mûriers sont longues et rampantes.
On peut se procurer des cultivars ordinaires de fram-boises rouges qui produisent une seule récolte au début de l'été, ou des cultivars remontants (fructification bifère) qui produisent une deuxième récolte à la fin de l'été et au début de l'automne. Il y a plusieurs cultivars de framboises qui sont assez rustiques pour supporter les hivers dans la plu-part des régions de l'Ontario. Au contraire, les mûriers ne sont pas rustiques et ne peuvent être cultivés que dans les régions aux hivers doux, ou encore si on protège les tiges du froid.
Les framboises et les mûres sont excellentes à l'état frais, congelées et en conserve, ou transformées en confiture, en gelée ou en jus.

Croissance et mode de fructification

Le système radiculaire des framboisiers et des mûriers est vivace, mais chaque pousse est bisannuelle, ou en d'au-tres mots, ne vit que deux ans. Une pousse atteint sa hau-teur maximale au cours de la première année; elle produit des fruits et meurt peu après au cours de la deuxième année. Les pousses peuvent se développer à deux endroits : à partir des bourgeons situés à la base des vieilles pousses ou à par-tir des bourgeons situés sur les racines. Les framboisiers rouges et les mûriers produisent des pousses ou des dra-geons à ces deux endroits et, par conséquent, le rang se remplit très rapidement. Les framboisiers pourpres et noirs ne produisent pas de drageons; c'est pourquoi les pousses forment des groupes ou des « touffes » au lieu d'être disper-sées le long du rang.

Emplacement et type de sol

La culture des framboisiers et des mûriers demande un bon sol et un emplacement adéquat. Choisir un endroit en-soleillé et un loam sablonneux, profond, bien drainé et riche en matières organiques. Éviter les sols argileux, car ils sont souvent mal drainés; un bon drainage est essentiel puisque les racines peuvent mourir dans les sols trempés. Il est pos-sible d'améliorer la structure des sols graveleux en ajoutant de la matière organique, mais il faut beaucoup plus d'eau et d'engrais pour obtenir de bons rendements.
Éviter d'établir des plantations dans des endroits où des aubergines, des pommes de terre, des tomates ou des fraises ont été cultivées. Des maladies présentes dans le sol peu-vent infecter les racines des framboisiers et des mûriers. Dans les régions plus nordiques, il est possible de diminuer le bris des tiges et les dommages causés par les rigueurs de l'hiver en établissant les plantations dans des endroits à l'abri des vents. En outre, il faut éviter de planter dans des dépressions car elles sont souvent mal drainées et sujettes aux gelées.

Préparation du sol

Il faut bien préparer le sol avant la plantation car les framboisiers et les mûriers sont productifs pendant plusieurs années. La préparation du sol devrait commencer un an avant la plantation.
Élimination des mauvaises herbes - Toutes les mauvaises herbes vivaces comme le chiendent, le chardon des champs et le liseron des champs doivent être éliminées l'année avant la plantation. Il ne faut jamais laisser les mauvaises herbes monter en graines. On peut obtenir plus d'informations dans le paragraphe sur l'entretien des plantations.
Matière organique - Les framboises poussent bien dans les sols riches en matière organique. Cette dernière améliore le mouvement de l'air et de l'eau, favorise le développement de microorganismes bénéfiques dans le sol, fournit des élé-ments nutritifs et augmente la capacité de rétention de l'eau dans le sol. À la fin de l'été ou à l'automne avant la plan-tation, incorporer du fumier bien décomposé à raison de 12 à 15 L/mètre carré. D'autres matières organiques peu-vent être utilisées comme de la paille, mais elles doivent être bien décomposées avant leur incorporation. Dans le cas de l'incorporation de matières organiques autres que du fu-mier bien décomposé, l'ajout de nitrate d'ammonium à rai-son de 6 à 12 g/mètre carré accélère la décomposition. Il faut éviter d'utiliser de la sciure de bois, surtout celle prove-nant du thuya et de la pruche.
Engrais - L'addition d'engrais n'est pas nécessaire si la plantation a lieu à l'automne. Cependant, tôt au printemps suivant, il faut appliquer du 10-20-20 ou du 10-10-10 à raison de 40 à 50 g par mètre de rang. Bien étendre les en-grais autour des plants et entre les plants de façon à obtenir une bande de 60 cm de largeur.
Si la plantation se fait au printemps, appliquer du 10-20-20 ou du 10-10-10 à raison de 50 à 60 g/mètre carré. In-corporer les engrais au sol plusieurs jours avant la planta-tion. Il n'est pas nécessaire d'appliquer de la chaux dans la plupart des sols de l'Ontario. On peut obtenir des informa-tions sur les analyses de sol auprès du conseiller horticole de la région.

Choix du cultivar

Afin d'obtenir une bonne production, il est très impor-tant de choisir le cultivar approprié. Le cultivar doit bien s'adapter au climat de la région et doit être rustique dans les régions au climat froid. Il ne faut pas planter des cultivars sensibles aux maladies des racines (p. ex. flétrissure verti-cillienne) dans les sols lourds. Afin de prolonger la période de récolte, plusieurs cultivars peuvent être plantés.

Cultivars de framboises rouges

Boyne - Cultivar de début à la mi-saison, productif. Les fruits sont rouge foncé, de grosseur moyenne, mous et bien savoureux. Ils conviennent passablement bien à la transfor-mation, et la cohésion des drupéoles est bonne. En moyen-ne, la récolte est faite à 5 % le 3 juillet à Vineland, Ontario. Les tiges ont une hauteur moyenne, sont épineuses, et extrê-mement rustiques. Cultivar recommandé pour les régions froides de la province.
Festival - À Vineland, la première récolte se fait autour du 18 juillet. Les fruits sont gros et très savoureux, fermes avec une bonne cohésion des drupéoles, d'un rouge moyen-nement pâle à moyen, brillants, très attrayants. Ils sont bons pour la congélation, mais seulement passables à mé-diocres pour la conserve (couleur un peu pâle). Les tiges sont courtes, très rustiques, dressées et assez résistantes au mildiou. Ce cultivar a donné de meilleurs résultats à Guelph, à Smithfield et à Ottawa qu'à Vineland. Ce cultivar à l'essai est prometteur pour le marché frais et la congélation.
Killarney - À Vineland, la première récolte se fait autour du 16 juillet. Les fruits sont gros, moyennement fermes avec une très bonne cohésion des drupéoles. D'un rouge moyennement pâle, ils sont brillants, très attrayants mais leur saveur n'est que médiocre, et ils sont médiocres à pas-sables pour la transformation. Les tiges ont une hauteur moyenne; elles sont robustes, très épineuses, très rustiques, quelque peu sensibles au mildiou qui, par contre, n'apparaît pas sur les fruits.
Nova - Cultivar très productif, du début à la mi-saison, lan-cé par Agriculture Canada, à Kentville (Nouvelle-Écosse) en 1980. Les fruits murissent 1 - 2 jours après Boyne, ont une grosseur moyenne, sont fermes, brillants, et moyenne-ment foncés. Saveur passable. Le plant est rustique, et ses tiges sont longues, dressées et peu épineuses.
Regency - Culitvar productif, de mi-saison, lancé par l'Uni-versité de Guelph en 1990. Les fruits sont de grosseur moyenne, assez fermes, et de couleur rouge moyen. Les plants sont très rustiques et les tiges, vigoureuses.

Cultivars remontants de framboises rouges

Heritage - Le rendement de ce cultivar est très prometteur à Vineland. La récolte d'automne arrive à maturité à la fin août. La récolte d'été débute à la mi-juillet environ un jour après la Latham. Les fruits sont d'un rouge moyen, bril-lants, attrayants, petits à la récolte d'été, mais de grosseur moyenne à la récolte d'automne. Ils sont fermes, la cohé-sion des drupéoles est très bonne et ils ont une saveur pas-sable. Ils sont bons pour la transformation. Les tiges sont assez courtes, robustes, épineuses, assez dressées, rustiques, assez résistantes au mildiou, mais sensibles aux cicadelles. Ce cultivar est surtout intéressant pour sa récolte d'automne dans les régions de l'Ontario où les gelées ne peuvent sur-venir au début de septembre.

Cultivars de framboises pourpres

Royalty - Les fruits sont très gros, pourpres, fermes et su-crés. Les tiges sont clairsemées mais sont très vigoureuses et rustiques. Ce cultivar est résistant à deux espèces de pucerons qui transmettent des maladies virales. Cette ca-ractéristique devrait prolonger la durée de vie de la planta-tion. Ce cultivar s'est avéré très prometteur après quelques essais en Ontario.
Brandywine - Les fruits sont gros, ronds et de couleur pourpre rougeâtre. Les fruits acidulés mûrissent à la fin juillet. Les plants sont très vigoureux et développent de très longues tiges dans des buttes larges. Ce cultivar donne d'excellentes confitures.

Cultivars de framboises noires

Bristol - Les fruits sont gros, fermes, luisants et de bonne qualité. À Vineland, les fruits mûrissent à la mi-juillet. Ils peuvent être sensibles au froid dans les régions les plus froides de l'Ontario.
Jewel - Les fruits sont beaucoup plus gros que les fruits du cultivar Bristol et sont d'un noir luisant. Ils peuvent être plus rustiques et plus résistants aux maladies que les autres cultivars de framboises noires.
Les variétés Dundee, Black Hawk, Haut, Lowden et Huron sont aussi adéquates. Les framboises noires sont très sensibles à la flétrissure verticillienne.

Cultivars de mûres

Chester Thornless et Illini Hardy (dressé-printanier) of-frent des possibilités pour les conditions de culture qu'on rencontre en Ontario. Les mûriers ne sont pas rustiques et peuvent être tués par le froid dans les régions nordiques de la province.

Établissement de la plantation

Époque - L'automne, soit à la fin octobre et au début no-vembre, est le meilleur temps pour semer les framboisiers rouges. S'ils sont plantés au printemps, il faut surveiller les framboisiers pour ne pas qu'ils flétrissent. Semez les autres types de framboisiers et les mûriers au début du printemps.
Plants - Utiliser seulement des plants sains exempts de vi-rus et de maladies. La multiplication de plants atteints de maladie engendre la propagation de la maladie et raccourcit la durée de vie de la plantation. Les pépinières, conjointe-ment avec les gouvernements fédéral et provincial, se spé-cialisent dans la production de plants de framboises rouges issus de plants exempts de virus. Ces pépinières fournissent des plants dont la qualité est assurée. En général, la pro-duction canadienne de plants de framboises pourpres, de framboises noires et de mûres ne provient pas de plants exempts de virus. Pour de plus amples informations, con-sultez les spécialistes des bureaux régionaux du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario.
Les tiges de framboisiers rouges et de mûriers se plan-tent à l'état dormant quand elles sont matures, soit après une saison de croissance. Il est aussi possible de transplanter de jeunes drageons au début de l'été s'ils sont bien enracinés. Cependant, il faut prendre tous les moyens nécessaires pour empêcher le flétrissement des tiges après leur transplanta-tion.
Les framboisiers noirs et pourpres sont multipliés en ef-fectuant un marcottage par couchage du rameau. À la fin de l'été, il s'agit de plier le bout d'une pousse vers le bas et de l'insérer sur une longueur de 8 cm dans le sol. La section enterrée de la pousse produira des racines et d'autres pousses. Au printemps suivant, il faut séparer le bout de la pousse du plant-mère, le déterrer et le transplanter.
Les plants ne devraient pas être entreposés trop long-temps. Il est possible de les placer dans des sacs de plas-tique et de les entreposer pour de courtes périodes dans un réfrigérateur ou un endroit frais. Asperger les racines d'eau avant l'entreposage. Ne pas laisser les racines tremper dans l'eau, car le plant peut mourir. Si on doit garder les plants pour plus d'une ou deux semaines, on peut les placer debout dans une tranchée et recouvrir les racines.
Distances de plantation - La distance entre les rangs est de 2 à 2,5 mètres selon l'espace disponible, la machinerie et la vigueur des plants. L'espacement entre les plants sur le rang doit être de 60 cm pour les framboisiers rouges et de 75 à 90 cm pour les autres framboisiers et les mûriers.
Méthode de plantation - On peut creuser un trou pour cha-que plant ou creuser un sillon si on veut gagner du temps. Placer les plants à la même profondeur ou un peu plus pro-fondément que la profondeur précédente. Les racines doi-vent être bien distribuées et recouvertes de terre. Tasser la terre autour des racines et arroser les plants. Rabattre les framboisiers rouges et les mûriers à 15 ou 20 cm du sol après la plantation.
Les racines de framboisiers pourpres et noirs issus d'un marcottage doivent être recouvertes de 2,5 à 5 cm de terre. Il faut ensuite ajouter de la terre de façon graduelle jusqu'à ce que les racines soient couvertes de 10 à 15 cm de terre. Après la plantation, il faut éliminer la vieille section de tige pour éviter la propagation de maladies.

Entretien de la plantation

Enlèvement des fleurs - Après la plantation, enlever les fleurs qui apparaissent au cours du premier été pour aider les plants à s'établir.
Lutte contre les mauvaises herbes - Les mauvaises herbes absorbent l'humidité et les éléments nutritifs au détriment des framboisiers et des mûriers, et elles peuvent aussi entraver la récolte.
Un gazon dense entre les rangs et autour de la plantation empêche les mauvaises herbes de s'établir à ces endroits. Il est préférable de semer du gazon (par exemple, la fétuque), plutôt que de compter sur l'établissement d'une pelouse na-turelle; cette dernière est souvent composée de graminées et de mauvaises herbes qui peuvent se resemer dans les rangs.
Il est possible d'utiliser un paillis de plastique biodégra-dable pour combattre les mauvaises herbes l'année de la plantation. Un paillis de paille installé au début de la saison empêche les mauvaises herbes de germer dans les planta-tions déjà établies. Utiliser un paillis exempt de graines de mauvaises herbes. Puisque la décomposition de la paille utilise beaucoup d'azote, il faut dans plusieurs cas rajouter de l'azote pour les plants.
Il est recommandé d'utiliser différentes façons culturales pour éliminer les mauvaises herbes dans la plantation et dans les environs. Des binages à intervalles réguliers com-battent les mauvaises herbes de façon adéquate. Dans cer-tains cas, les mauvaises herbes vivaces doivent être déter-rées et éliminées. La coupe des mauvaises herbes ou l'utili-sation d'une mini-tondeuse à fil rotatif dans les environs de la plantation empêchent plusieurs mauvaises herbes de fleu-rir et de monter en graines. Il est très important d'éliminer les mauvaises herbes avant qu'elles ne produisent leurs graines.
Paillage - Le paillage est très utile pour conserver l'humi-dité du sol, garder le sol frais et créer une surface stable pour la récolte. La paille, les copeaux de bois ou la sciure de bois constituent de bons paillis; ces paillis doivent être exempts de graines de mauvaises herbes. Les paillis tendent à favoriser une croissance tardive qui peut être tuée par le gel.
Fertilisation - Il faut faire attention pour ne pas trop ferti-liser la plantation. Tôt au printemps, la fertilisation ne doit pas dépasser 110 à 150 g/mètre de rang. Distribuer l'en-grais également autour des plants et sur 60 cm ou plus de chaque côté du rang. Des applications d'engrais trop con-centrés près des racines peuvent les brûler et tuer le plant. S'il n'y a pas de paillis, on peut appliquer du fumier, qui est une excellente source de matière organique, à raison de 12 L/mètre de rang.
Arrosage - La période critique pour l'arrosage va de la flo-raison jusqu'à la récolte. Les plants ont une bonne crois-sance s'ils reçoivent environ 25 mm d'eau par semaine et s'ils sont arrosés pendant les sécheresses. N'arrosez pas les plants à l'automne, car cela stimule la croissance de nou-velles pousses qui peuvent geler. Les centres de jardin of-frent des systèmes d'irrigation au goutte-à-goutte qui sont idéals pour la culture des framboisiers puisque l'eau est ap-pliquée directement au sol. Étant donné que la partie aérienne du plant demeure au sec, les risques de maladies du feuillage et des tiges, et la pourriture des fruits sont moindres.
Taille de formation et palissage - On cultive souvent les framboisiers rouges et les mûriers en rangs étroits (haies) de 20 à 45 cm de largeur à la base.
Les framboisiers pourpres et les framboisiers noirs pous-sent en groupes ou en « touffes ». Ces deux types de fram-boisiers ainsi que les mûriers ne nécessitent pas de support pour les tiges si elles sont taillées correctement (voir Taille). On peut palisser les tiges de framboisiers rouges de diffé-rentes façons. Voici la description de la méthode de palis-sage la plus courante, le système en T : Installer des poteaux à tous les 6 à 9 mètres le long du rang et, au centre des poteaux, fixer des traverses de bois de 45 cm de long. Faire passer des ficelles solides d'un poteau à l'autre et les attacher au bout des traverses qui assurent un support latéral. De cette façon, les tiges poussent entre deux longueurs de ficelles. Des mor-ceaux de fil de fer de gros calibre pliés de façon à former un « crochet » à chaque extrémité peuvent apporter un support additionnel; une longueur adéquate de fil de fer tirera les ficelles vers le centre. On trouvera de plus amples renseignements sur les systèmes de palissage dans la publication 105F, La culture des framboises rouges en Ontario.
Protection hivernale - À la fin de l'automne, il faut proté-ger les mûriers en pliant les tiges et en les couvrant de terre ou en les retenant au sol par d'autres moyens. Une cou-verture de paille ou de broussailles aide à retenir la neige. Cette technique profite aussi aux framboisiers noirs cultivés dans les régions froides de l'Ontario.

Taille

Framboisiers rouges
Après la récolte - Les tiges qui ont produit des fruits meurent après la récolte et doivent être enlevées et détruites. On peut enlever les tiges frêles ou faibles au même moment. On peut aussi réduire la propagation des maladies en enlevant les tiges atteintes aussitôt après la récolte.
Au printemps - Quand tout danger de gel est passé, enlever de nouveau les tiges faibles et les extrémités mortes des tiges. Il devrait y avoir environ 15 tiges par mètre de rang. Ne pas oublier de garder les rangs étroits. Garder des es-paces réguliers entre les tiges les plus robustes et les plus vigoureuses (figures 1, 2 et 3). Il faut raccourcir les grandes tiges à 135 cm pour faciliter la récolte.
Framboisiers remontants
En général, les framboisiers remontants sont cultivés pour la récolte d'automne seulement. Enlever et détruire toutes les tiges après la fructification. De nouvelles tiges apparaissent la saison suivante et portent des fruits à l'automne. Normalement, il n'est pas nécessaire d'éclaircir les framboisiers.
Si on veut avoir deux récoltes, il faut les tailler comme les framboisiers rouges. La partie de la tige qui produit la récolte d'automne doit être taillée et détruite après la récolte.
Framboisiers pourpres, framboisiers noirs et mûriers
Pincement - Au début de l'été, pincer l'extrémité des nou-velles pousses quand elles ont atteint 75 à 90 cm de hauteur. Ceci stimule la croissance des branches latérales. En gé-néral, ne pas pincer les tiges qui n'ont pas atteint cette hau-teur avant la récolte. Il n'est pas recommandé de pincer les tiges après la récolte. Ne pas tailler de nouvelles tiges pour le reste de la saison de croissance. (Ne pas pincer le cultivar Royalty en début d'été.)
Figure 1. Tiges de framboisiers rouges à l'automne avant la taille.
Figure 1. Tiges de framboisiers rouges à l'automne avant la taille. Les tiges qui ont déjà produit sont en-core en place.
Figure 2. Les mêmes tiges après l'élimination des vieilles tiges à l'automne.
Figure 2. Les mêmes tiges après l'élimination des vieilles tiges à l'automne.
Figure 3. Tiges après la taille tôt au printemps.
Figure 3. Tiges après la taille tôt au printemps. Les tiges faibles ont été enlevées, le rang a été rétréci pour limiter la largeur du rang et les tiges ont été légèrement raccourcies.
Après la récolte - Enlever et détruire toutes les tiges qui ont porté des fruits aussitôt après la récolte.
Tôt au printemps - Enlever le bois mort. Raccourcir les tiges latérales des framboisiers noirs et des framboisiers pourpres et laisser 8 à 10 bourgeons par branche. Raccour-cir les branches latérales des mûriers jusqu'à 30 à 45 cm (figures 4 et 5).
Figure 4. Tiges de framboisiers noirs avant la taille au printemps.
Figure 4. Tiges de framboisiers noirs avant la taille au printemps. Les tiges ont été pincées l'été pré-cédent pour stimuler la croissance des bran-ches latérales. Les vieilles tiges qui ont produit ont été enlevées après la récolte.
Figure 5. Les mêmes tiges après la taille.
Figure 5. Les mêmes tiges après la taille. Les branches latérales ont été raccourcies et les tiges faibles ont été enlevées.

Récolte

Les framboises rouges complètement mûres se détachent bien du coeur de la plupart des cultivars parvenus à matu-rité. Récolter tous les trois ou quatre jours. Afin d'allonger la durée d'entreposage, réfrigérer les fruits aussitôt après leur récolte. Éviter de laisser les contenants de fruits sur le sol, car ceci attire les nitidules.

Rendement et durée de vie d'une plantation

Les rendements varient selon le cultivar, le climat et l'importance des dommages causés par le gel. Un rende-ment de 4-5 L/mètre de rang est très bon.
Il n'y a pas de récolte l'année de la plantation. L'année suivante, la plantation produit une petite récolte. Ce n'est que la troisième année que la plantation donne son plein rendement. Des plants sains restent productifs pendant plu-sieurs années.

Lutte contre les insectes et les maladies

On peut utiliser un certain nombre de pesticides sur les petits fruits dans le jardin. Bien suivre les directives du fa-bricant et ne pas appliquer de produits chimiques à l'inté-rieur du délai requis pour la récolte tel que recommandé sur l'étiquette. L'anthracnose, la rouille, le mildiou poudreux et les maladies virales sont les maladies les plus courantes tan-dis que l'anneleur du framboisier, le rhizophage du framboi-sier et les nitidules sont les insectes les plus communs.
Nous remercions le Secrétariat d'État pour sa contribution financière à la réalisation de la présente fiche technique.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Laisser votre Mail pour recevoir les actualités sur ce sujet