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10/12/2012

Ravageurs et maladies des Pommes de terre


Les ravageurs


Nos charmants tubercules sont la cible de bien des appétits et, comme nous ne sommes pas très partageurs, nous devrons lutter contre ces gourmands que je classerai en trois groupes :
Les insectes souterrains, les insectes de surface, les rongeurs.

- Les insectes souterrains, c’est-à-dire ceux qui vivent dans la terre et dont la présence est discrète.



  • Le ver fil de fer ou larve de taupin, (2 à 3 cm de long, teinte jaune orangée ou ivoire, tête brune, le corps constitué d’anneaux). Celui-ci va s’attaquer aux tubercules et les percer d’un grand nombre de trous de 2 à 3 mm de diamètre. Il est possible de piéger le taupin en enterrant, coupe contre terre, un morceau de Pomme de terre repéré par une petite baguette. Il suffit alors de relever les pièges à intervalles réguliers et, bien évidement, de détruire les prises éventuelles.


  • La courtilière ou grillon taupe : c’est un orthoptère (famille des sauterelles) qui creuse des galeries et qui s’attaque à tous types de racines. Dans nos Pommes de terre, la courtilière creusera des cavités profondes, souvent proches du type galeries, et les ravages sont important.
    Pour ces deux principaux ennemis, nous serons contraints de traiter le sol à la plantation des semences, en traitant le sillon avec un produit adapté qui malheureusement présente l’inconvénient de détruire les autres formes de vie dans le sol.

    - Les insectes de surface 


  • Le plus connu de tous, le doryphore, coléoptère jaune rayé de noir, est particulièrement nuisible par ses larves, qui dévorent rapidement la partie aérienne de la plante. Deux méthodes d’élimination : soit le traitement chimique par pulvérisation éventuellement associé à la bouillie bordelaise, soit l’élimination manuelle, longue, fastidieuse et d’une efficacité aléatoire.


  • la limace, et particulièrement la grise, qui s’attaque aux jeunes tiges au ras du sol, voire dans leur partie proche de la surface. Regardez bien une jeune pousse cassée car ce n’est pas forcément et complètement le vent. En fin de saison, les limaces s’attaquent aux tubercules eux-mêmes, où elles creusent de grosses cavités.

    - Les rongeurs
    De grands amateurs de tubercules, qu’ils évident complètement ! Ils trahissent leur présence par le débouché des galeries d’environ 3 cm de diamètre et je n’ai pas encore l’expérience d’une lutte réelle bien qu’ils m’aient fait subir des dégâts appréciables. 
    Si vous utilisez des graines empoisonnées, il importe qu’elles ne soient pas accessibles aux oiseaux et il en est de même pour les tapettes où il n’est pas agréable de trouver un petit rouge-gorge. Ces mêmes rongeurs s’attaqueront avec un appétit féroce à votre stock que vous devrez défendre avec obstination.
    Un auxiliaire des rongeurs est la taupe, qui pousse ses galeries dans l’axe des buttées, sans trahir sa présence car la terre est meuble et ne nécessite pas de rejet.

    Les maladies

    - Le mildiou 
    C’est la maladie principale et redoutée de tout jardinier.
    Ce fléau est apparu en Europe vers 1840 où il cause de grands ravages. 
    Il s’agit d’un champignon, qui survient lors des coups de chaleur qui suivent les pluies ou même les brouillards. Cela commence par des taches sur le feuillage, voire le noircissement de l’extrémité des feuilles, puis du rameau entier et les tubercules peuvent également être atteint. Ils présentent alors des taches vitreuses et peuvent pourrir.
    Dès l’apparition des taches sur le feuillage, il faut faire très vite !


Le remède, à base de sels de cuivre, n’est apparu qu’en 1880 : il s’agit de "la bouillie bordelaise", d’abord expérimentée sur le mildiou de la Vigne.
Le traitement consiste à pulvériser les plans, de l’ordre de trois pulvérisations à 15 jours d’intervalle.
A titre préventif, ce traitement peut être mis en œuvre trois semaines après la levée.
Certaines variétés sont plus ou moins résistantes, mais je ne pense pas que l’on puisse se passer totalement de traitement.
L’arrosage des cultures de Pomme de terre est bien sûr déconseillé et, pourtant, un peu d’humidité eut été bien nécessaire au début de l’été 2003.

- La gale 
Gale commune : taches comme du liège, petites boursouflures sur la peau des tubercules que l’on découvre à l’arrachage. Ces tubercules restent comestibles, mais il est nécessaire d’enlever les taches par un épluchage plus profond que la normale. 
Il n’existe pas à l’heure actuelle de traitement contre la gale que l’on découvre d’ailleurs lors de la récolte.

La solution, pour éviter l’installation de cette maladie est dans le respect d’un plan d’assolement d’au moins trois ans, voire cinq ans. 
Les engrais et amendements calcaires seront évités et, en cas de découverte de la maladie, la culture d’engrais verts (Trèfles, Luzerne, Fèverole…) est conseillée.
Il est à noter que cette gale peut atteindre d’autres plantes comme la Tomate (gale bactérienne) ou les céleris (gale rugueuse)

Gale poudreuse : des gales brunes se développent en cours de conservation et laissent échapper une poudre brune en éclatant. Ne pas conserver les tubercules atteints.
D’autres maladies existent, ainsi que vous pouvez le voir dans les fiches de variétés présentées, mais dont les manifestations sont difficilement identifiables.
Anomalie :
La Pomme de terre creuse n’est pas une maladie mais une anomalie due à une croissance trop rapide. Un sol très riche en azote, limiter la fumure à d’autre zones et de l’humidité en excès au début de la formation des tubercules.

Michel Belloche, SHPA, le 28 février 2009

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