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14/12/2012

Conseils pour planter un arbre ou arbuste dans mon jardin

Vous avez choisi votre arbre ou votre arbuste (en fonction du sol, de son port, de ses couleurs particulières, des dates de floraison et de fructification...). Pour une meilleure garantie de succès de la plantation, prévoyez une analyse de sol. Si votre sol est argileux (peu perméable, lourd, poisseux en automne et craquelé en été), ne vous lamentez pas, car la liste est longue longue des arbres qui tolèrent un sol argileux : cognassier du Japon, lilas, sureau, viorne, arbre de Judée, aulne, cerisier du Japon, chêne, érable champêtre, érable de Cappadoce, hêtre, peuplier, poirier, sorbier, saule, tilleul, ...En revanche, les conifères repartent mieux dans une terre légère et réchauffée, donc pas argileuse (une terre argileuse est lourde et froide). Dans une terre pauvre et humide, les bouleaux, aulnes, frênes et saules seront privilégiés.
Seconde étape : bien choisir l'emplacement dans votre jardin. Pensez à la croissance future de votre arbre, à l'ombre qu'il projettera, notamment en hiver, quand le soleil est bas. Pensez aux distances réglementaires avec le voisinage. Laissez la place pour le développement des racines : en général le volume occupé par les racines est le même que celui de toute la ramure, il faut donc compter au moins 20 mètres carrés d'emprise au sol pour un arbre. Plantez à au moins 7-8 m de la façade de votre maison, afin d'éviter (ou de limiter) tout conflit avec les racines, d'éloigner les insectes attirés par votre arbre l'été, et de limiter les risques de chute en cas de tempête.
Vérifiez également l'évacuation de l'eau. Drainez en creusant un fossé comblé de cailloux, choisissez un arbuste persistant. Buis, laurier cerise, if, camélia et en général tout ce qui garde ses feuilles en hiver, boit de l'eau et assèche le terrain alentour.
N'exposez pas au soleil direct et au vent votre végétal avant de l'avoir replanté.
Quand planter ? Les arbustes achetés en pot (ou conteneur) peuvent être plantés à tout moment de la saison, mais les arbres, dont les racines sont nues, sont plantés de préférence à l'automne ("à la Sainte Catherine - 25 novembre-, tout prend racine.") car ils auront le temps, durant l'hiver, de se forger un bon système racinaire, pour se lancer au printemps revenu à l'assaut du ciel ! On peut encore planter au début du printemps lorsque tout risque de gel est écarté. Seule exception, les conifères dont les racines traçantes supportent mal l'humidité automnale et devront être plantés au début du printemps (hors période de gel), lorsque la terre s'est réchauffée. Parmi les arbustes à fleurs, le rhododendron sera planté au printemps après la première floraison.
Dernière précaution avant de planter : taillez l'extrémité des grosses racines, pour activer la reprise racinaire, puis trempez les dans un sceau contenant de l'eau et de la bouse de vache (!), ou, pour les citadins, du "pralin" que l'on trouve dans une jardinerie. Cela stimulera la croissance des racines et leur fournira l'humidité nécessaire à une bonne reprise.
Il vaut mieux replanter un arbre ou arbuste encore jeune, car il pourra s'enraciner en profondeur. Un arbre assez grand a développé ses racines en pot (donc pas en profondeur), à moins que le pépiniériste ne les ai coupées pour faciliter le transport. Les cerisiers, les magnolias, les chênes, la plupart des érables s'enracinent profondément. Certaines espèces comme le hêtre, le bouleau ou le peuplier qui ont de grands besoins d'eau étendront leurs racines en surface et en profondeur.
Creusez un trou large et profond (double du volume de la motte). Couvrez le fond d'un feutre de drainage.  Si votre sol est argileux, un trou trop profond retiendrait l'eau en trop grande quantité (si la terre rapportée est plus perméable). Certains arbustes pourront être plantés sur des buttes légèrement en hauteur. Veillez ensuite à ne pas enterrer les points de greffe. Vous le visualiserez mieux si vous utilisez une petite planche posée horizontalement à cheval sur le trou. Remplissez la cavité de terre aérée, enrichie de compost pour faciliter la colonisation des racines. Ne remettez pas au fond du trou la terre que vous avez enlevée ! Si vous plantez un rhododendron, mélangez la terre de jardin à de la terre dite de bruyère. Tassez la terre rapportée, au pied, afin de réaliser une cuvette d'arrosage. Il vous reste à arroser abondamment (20 litres minimum). Cela permet aux particules de sol de bien adhérer à la motte et d'évacuer le surplus d'air. Ensuite, évitez de marcher sur la terre meuble, car il ne faut plus la compacter. Une dernière précaution : paillez le sol de tontes sèches de gazon (si c'est la fin de l'automne), d'écorces de pin ou de paillettes de lin. Ces composants empêcheront les mauvaises herbes de prospérer, et allégeront le sol sans effort en le pénétrant petit à petit.
Si votre jardin est exposé à des vents violents, plantez un tuteur, en veillant à ne pas trop serrer le tronc, qui souffrirait en grossissant. Il existe des colliers extensibles à cet effet. L'arrosage durant les trois premières années devra être soigné, surtout en été. En effet, la plante, avant de pousser, renforce son système radiculaire. C'est la garantie d'un développement harmonieux et d'une bonne résistance à la sécheresse !
Un dernier conseil : veillez à l'apport d'eau au cours de la première année de plantation pour prévenir le dessèchement des racines, et plus particulièrement au début de la chaleur estivale, car votre arbre est encore fragile.
Enfin, si votre jardin est exposé au vent, et plus particulièrement si vous plantez un conifère à port colonnaire ou pyramidal, haubanez-le jusqu'à ce qu'il atteigne 4-5 m de hauteur.

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